le bon fils 20
je prends le temps de t’appeler
quand tu flottes entre 2 réalités :
ton envie de faire, ton impossibilité de refaire
et tu détisses, défait nos relations
je viens vers toi mais tu t’éloignes
je te propose et je n’ose forcer le verrou de ton inertie
ce non-dit persiste et m’ennuie, que faire, que dire
c’est difficile de prendre de tes nouvelles
d’apprendre ta maladie de ne pas pouvoir t’aider
mais tu espères un nouveau traitement, tu ne veux pas gêner
on échange sur les nouveaux venus et les anciens partis
c’est sûr tu es fatigué tu te coupes des autres, surtout de ta famille
ce n’est pas voulu, c’est fortuit mais c’est dur pour moi
tu arrives mieux à parler à ta belle-fille
papa toi et moi on est séparé,
après maman, après mon frère,
tu m’éteins, ça m’étreint et je vois ton enfer
tu me vois et tu les vois…
Sûrement ça vient de ce nous conjugué au singulier,
la prochaine fois ce sera bien, tranquille, apaisé
je l’espère.
je fais le grand écart, entre le raku d'Asie et les ruines de Pompéi,
entre terres crevassées et territoire morcelé par les guerres...